Etat de la concurrence

Evaluation de l'intensité concurrentielle : selon M. Porter, cinq forces déterminent la structure concurrentielle d'une industrie.

Le pouvoir de négociation des clients : Comme dans toute compagnie, le client est roi, et c’est particulièrement vrai chez Faurecia. Nos prix sont fixes et nos clients les acceptent depuis de nombreuses années, mais le pouvoir de négociation des clients intervient sur la quantité et la qualité de notre production. Les clients veulent plus de produit, et bien sûr pour la même qualité. Là encore, Faurecia a su rendre ce qui aurait pu être un problème en défi à relever pour son équipe d’ingénieurs, puisqu’il s’agit maintenant de travailler sur l’optimisation des machines de production.

 

Le pouvoir de négociation des fournisseurs : La relation avec les fournisseurs est relativement limitée, puisque Faurecia et ses fournisseurs essayent sans cesse de trouver le juste milieu des prix à pratiquer. En effet, Faurecia ne peut pas demander à ses fournisseurs de baisser ses prix sous peine d’une baisse de la qualité des matériaux, et les fournisseurs ne peuvent pas augmenter leurs prix trop significativement (évidemment ceux-ci varient en fonction du prix des matières premières) sous peine de perdre Faurecia. Les possibilités de négociations sont donc limitées, mais les délais de livraison sont respectés, ce qui est source d’une entente cordiale.

 

La menace des produits de substitution : Transports en commun, covoiturage

 

La menace d'entrants potentiels sur le marché : Les nouveaux concurrents désirant entrer sur le marché font face à différentes barrières à son entrée. L’intensité capitalistique, les brevets déjà en place, les mesures protectionnistes, la législation en place dans les différents pays dans lesquels la compagnie désire s’établir, les normes et la fidélité qu’affiche bon nombre de clients envers leur constructeur, l’expérience, par exemple, peuvent rapidement décourager un nouveau venu de se lancer dans le marché. Cela limite la menace de nouveaux entrants sur le marché.

 

Cependant, même si l’arrivée d’une nouvelle compagnie est peu probable, des constructeurs peuvent par exemple, établir des partenariats ou fusionner avec d’autres compagnies. Dans ce cas, les barrières à l’entrée peuvent être assez basses. Ce fut le cas dans les années 80, alors que le marché était maîtrisé par les américains « Big Three » (General Motors, Ford et Chrysler) qui détenaient la majeure partie des parts de marché. Personne alors n’aurait pu prévoir l’arrivée des voitures japonaises…

 

Les contraintes règlementaires des pouvoirs publics : Règlementations de l’Union Européenne concernant des normes environnementales (janvier 2012 avec la mise en place une nouvelle réglementation visant à limiter les émissions de CO2), sanitaires, sociales ou concurrentielles.

L'intensité de la rivalité entre les concurrents : La course aux véhicules hybrides et électriques représente un enjeu d’innovation crucial à moyen termes. Les efforts à faire dans ce domaine portent sur l’optimisation de l’utilisation du moteur, et les technologies des systèmes d’échappement. Nous pouvons donc prévoir une rivalité plus intensive entre les constructeurs automobiles, et un danger plus important d’espionnage industriel dans les années à venir. 

 

De nombreux concurrents...

 

Fort de 320 sites dont 30 centres R&D dans 34 pays du monde entier, Faurecia est aujourd’hui le leader mondial dans ses quatre activités : sièges d’automobile, systèmes d’intérieur, extérieurs d’automobile et technologies de contrôles des émissions.

 

Faurecia est le numéro 1 mondial des armatures et mécanismes de siège, du contrôle des émissions et de l’intérieur du véhicule. Faurecia est également numéro 3 mondial des sièges complets et numéro 1 européen des extérieurs d’automobile.

 

Les groupes américains Johnson Controls et Visteon sont les principaux concurrents de Faurecia. On compte aussi Bosh, Denso, Continental et Magna parmi ses concurrents. Fin 2012, Faurecia est 6ème du classement mondial des équipementiers les plus performants du secteur automobile, établi par l’Usine Nouvelle et le cabinet Roland Berger. Il est le 1er français devant Michelin (11ème) et Valeo (13ème).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

...Et des avantages compétitifs conséquents

 

Faurecia possède plusieurs avantages compétitifs comme son investissement en R&D, sa position de leader, ses 320 sites lui assurant une présence mondiale…

 

L’entreprise a renforcé la capacité de chacune de ses activités à répondre à des besoins spécifiques grâce à des acquisitions d’entreprises spécialisées à forte valeur ajoutée, telles que Hoerbiger (systèmes pneumatiques et confort du siège) en 2010. L’année suivante, elle est entrée au capital d’Amminex (traitement des oxydes d’azote). Et en 2012, elle a notamment racheté Sora Composites, une société spécialisée dans les matériaux composites High-Tech permettant à Faurecia d’intégrer à sa gamme d’expertise une technologie des plus prometteuses face au challenge de l’allégement.

 

La R&D est un véritable avantage compétitif. Faurecia articule sa recherche autour de trois axes :

- La voiture propre, qui produit moins d’émissions polluantes

- La voiture légère, qui consomme peu d’énergie

- La voiture confortable, espace de vie qui s’ajuste au conducteur

 

Chacun de ces axes est alimenté par trois leviers :

- La mise au point de nouveaux matériaux

- Le développement de nouveaux procédés de production

- La création de nouvelles fonctionnalités

 

En Europe, Faurecia dispose d’atouts majeurs pour s’adapter au contexte européen puisque 50 % de ses ventes de produits en Europe proviennent des marques allemandes et 40 % sont des marques premium.